Nuits agitées, ronflements, somnambulisme, terreurs nocturnes ou difficultés d’endormissement, un quart des enfants de moins de six ans souffrent de troubles du sommeil. J’ai l’impression que mon enfant ne dort pas assez : est-ce le cas ? Vers trois ans, le rythme de sommeil évolue avec une diminution de la fréquence et de la durée des siestes, accompagnée d’une baisse du temps de sommeilnocturne. Chaque nuit est constituée de plusieurs cycles du sommeil qui se répètent. A cet âge, ces cycles s’allongent, passant d’un cycle de 50 minutes chez le nouveau-né à un cycle de 90 à 120 minutes chez l’enfant plus âgé. Au final, c’est le temps moyen de sommeil par 24 heures qu’il faut surveiller : il est de 12 heures en moyenne à 3 ans, de 10 heures à 6 ans, et de 9 heures à 12 ans. Cependant, il ne s’agit que de moyennes et le temps passé à dormir peut fortement varier d’un enfant à l’autre pour le même âge. Le plus important est que votre enfant soit reposé dans la journée : une fatigue excessive, une irritabilité, des assoupissements fréquents durant la journée ou des siestes quotidiennes après sept ans sont les signes d’une durée de sommeil insuffisante. Mon enfant a du mal à s’endormir : que dois-je faire ? L’heure du coucher peut être vécue par votre enfant comme une séparation et un moment d’angoisse. Il va alors chercher à étirer le temps de veille en demandant une autre histoire, un verre d’eau, ou encore à aller aux toilettes. Vous pouvez faciliter l’endormissement en suivant quelques conseils :
Mon enfant a unsommeil agité : est-ce normal ? On appelle parasomnies des évènements indésirables qui se produisent à l’endormissement, pendant le sommeil ou lors de réveils partiels : somnambulisme (marche pendant le sommeil, les yeux grands ouverts), terreurs nocturnes, cauchemars, mouvements répétitifs de la tête, grincements de dents, pipi au lit, etc. Ces parasomnies sont très fréquentes durant l’enfance et disparaissent le plus souvent à l’adolescence. Elles sont le plus souvent sans gravité, mais si elles perturbent durablement la qualité du sommeil de votre enfant ou si elles entraînent un risque pour sa santé (comme des chutes lors de crises de somnambulisme), parlez-en au médecin qui suit votre enfant. Certaines parasomnies étant parfois liées à des troubles psychiques, comme des troubles anxieux, votre médecin pourra vous proposer une consultation avec un pédopsychiatre. Que faire pendant une terreur nocturne ? Une terreur nocturne est très différente d’un cauchemar : l’enfant est souvent assis sur son lit, les yeux grands ouverts, l’air visiblement effrayé (il pleure ou hurle) et il ne semble pas avoir conscience des autres personnes dans la pièce (il ne répond pas ou prononce des paroles incohérentes). En réalité, il est toujours en train de dormir. Survenant durant une phase profonde du sommeil, la terreur nocturne ne laisse en général aucune trace dans la mémoire de l’enfant à son réveil. L’épisode est souvent plus traumatisant pour les parents que pour l’enfant. Durant une terreur nocturne, ne cherchez pas à réveiller votre enfant, veillez simplement à ce qu’il ne se blesse pas s’il sort du lit. Parlez-lui doucement en posant délicatement une main sur son front ou son bras pour le rassurer, sauf si cela provoque la réaction inverse. Si cela le calme, chantez-lui une berceuse en attendant la fin de la crise, qui dure entre une et trente minutes. Si les crises sont très fréquentes, parlez-enau médecin qui suit votre enfant. Mon enfant ronfle : à quoi est-ce dû ? Le ronflement est fréquent chez les jeunes enfants : plus de la moitié des moins de 4 ans ronflent de temps en temps, et environ 5 %, toutes les nuits. Ces ronflements sont dus à un obstacle qui perturbe le passage de l’air. Il peut s’agir d’une inflammation au niveau du nez ou du pharynx. Le ronflement est le plus souvent sans conséquence pour l’enfant, mais il peut parfois demander davantage d’efforts à la respiration et perturber la qualité du sommeil, surtout s’il est quotidien. Si le ronflement est interrompu par des arrêts respiratoires de plusieurs secondes précédant un ronflement plus intense, il peut s’agir d’une apnée du sommeil dite obstructive. Ce syndrome touche 1 à 3 % des enfants de moins de six ans, avec un plus fort pourcentage chez les enfants en surpoids. Dans 75 % des cas, l’apnée du sommeil obstructive est due à une hypertrophie des amygdales, dont l’ablation fait disparaître les symptômes dans la grande majorité des cas. Les avantages et risques de procéder à une ablation seront pesés par le personnel médical, cette opération sous anesthésie générale étant lourde et comportant certains risques.
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Avril 2018
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